« L’employeur qui demande à un salarié de changer de prénom dans sa sphère professionnelle risque des sanctions au titre de la discrimination ou du harcèlement. »
« Il ne se passe pas un jour sans que le sexe, l’origine ethnique, l’âge ou l’orientation sexuelle soient facteurs de stigmatisation, de ségrégation ou d’inégalité. D’après une enquête effectuée par la Halde (devenue le « Défenseur des droits ») en 2011, un tiers des salariés déclaraient avoir été victimes de discriminations au travail et 40 % disaient avoir été témoins de discriminations au sein de leur entreprise.
Mais la différenciation commence dès l’embauche. Les statistiques préoccupantes sur les discriminations au recrutement avaient conduit à l’adoption d’une loi sur les CV anonymes. Votée le 31 mars 2006, la loi « pour l’égalité des chances » oblige les entreprises de plus de 50 salariés à procéder à l’anonymisation des CV avant leur sélection. Mais le texte est resté lettre morte, car aucun décret n’a été publié. « Son utilisation semble essentiellement l’apanage des grandes entreprises », observe Romain Aupoix, avocat en droit social au sein du cabinet Péchenard et Associés. »
Article paru le 11 juin 2012 sur LePoint.fr