« Les temps sont durs. Le promeneur aimant remonter les quais de la Seine, s’il est lassé d’une exposition sur l’ethno design polonais, s’il ne sait quoi faire en attendant de voir pousser comme des champignons les baraques des marchés de Noël si traditionnelles de la culture parisienne et s’il ne craint pas de se blesser grièvement sur les déchets coupants de la Nuit Blanche, peut se diriger le cœur léger vers l’admirable architecture et la longue histoire de nos vieux palais, qu’il s’agisse du Louvre ou du Palais de Justice, vers lequel le juriste sera plus naturellement attiré.
Mais en ces temps de crise, sa déception sera comme il se doit, à la mesure de son attente. Ces bâtiments, parmi les plus admirables du monde, visités par la planète entière, sont en effet défigurés pour des raisons prétendument économiques qui tiennent en réalité davantage du bricolage de la comptabilité d’un modeste artisan que de la saine gestion des ressources publiques. »
Article paru dans Légipresse au mois d’octobre 2011.